Je suis épuisée....
Même pas eu le temps de faire un coucou sur mes sites.... Je vais avoir pas mal de rattrapage à faire !
D'aucuns penseront que c'est la chaleur mâtinée d'un orage matinal qui m'a terrassée, mais que nenni !
Pourtant il est vrai, cela chauffait.... et orage il y avait, mais un orage familial ! Rassurez vous, (enfin ceux et celles qui pourraient s'inquiéter), tout va bien dans mon couple !
Mais cet orage je le sentais poindre depuis quelques jours, la chaleur y aurait elle rajouter son grain de sel ? Allez savoir.
Je précise avant toute chose que ce billet sans intérêt pour la plupart d'entre vous, est une thérapie, coucher les évènements sur le papier, jouer avec les mots, me libère de la tension accumulée aujourd'hui.
Je suis en appartement, j'ai des charmants voisins, qui ne posaient aucun problème relationnel, calmes, polis, discrets, et tout et tout. Ils sont Maliens ! Ils maîtrisent très bien la langue française, l'épouse ayant progressé à une vitesse phénoménale qui suscite toute mon admiration.
Pour les enfants je suis leur mamie, (l'aîné me trouve même jolie, na !) la leur très âgée et qu'ils ne connaissent pas est là bas au pays. La maman, elle me considère comme sa mère de substitution car j'ai été très près d'elle lors d'un évènement dramatique, l'accouchement d'un bébé mort depuis plusieurs jours, dont me semble t il aujourd'hui elle n'est pas encore remise. Le papa que j'ai assisté lors d'un différent avec son propriétaire qui relevait de l'arnaque, m'accorde toute sa confiance;
Donc tout allait bien dans le meilleur des mondes. Pourtant depuis quelque temps j'avais remarqué quelques petits signes chez l'épouse me mettant en alerte, frénésie à aller chez le médecin, des maux dont on ne savait s'ils étaient imaginaires ou non, une lassitude affichée, plus de joyeux sourire éclairant son visage. Diagnostic du Dr Misa, elle ne semblait pas heureuse et je le lui dis.
Et ce matin, à l'aube, le clash, la voilà partie sous l'orage, pour tenez vous bien ne plus voir les éclairs dans sa chambre qui l'effrayaient. Et vers les 7 heures la police la ramenait chez elle au grand dam de son époux déjà inquiet. Et deux heures plus tard, rebelotte, elle redisparaît après avoir accompagné son fils à l'école.
On sonne, c'est le mari, il vient me confier ses clés au cas où elle reviendrait, mais il ne me confie pas seulement ses clés il se confie lui aussi... et c'est long... Cette confession est interrompue par la sonnerie du portable... commissariat, son épouse est chez eux, il doit passer à leurs bureaux.
Je respire un peu, tout cela a généré une petite faim, et mon reste de gardianne m'attend que je vais accompagner de quelques frites. c'est parti ! Zut la sonnette de la porte d'entrée... c'est lui, il vient me commenter son passage au commissariat. C'est long. Je vais attaquer ma gardianne, quand je suis interrompue à nouveau par la sonnette... c'est elle qui vient me donner sa version. Remarquez l'avantage c'est que cela me permet de bien cerner la situation.
Cette fois ci j'y suis, j'ai la fourchette en main... Devinez... on sonne, un ouragan entre suvi d'un autre ouragan qui essaie de retenir le premier. Vont ils se neutraliser ? A mais que nenni. Mon chandelier dans l'entrée, en frémit tant et tant qu'il me choit sur le pied... ça fait mal.
Ma gardianne restera encore dans mon assiette, les deux belligérants se sont installés chacun dans un fauteuil, face à face, moi debout, au milieu, les priant de se calmer, ce qu'ils font (tiens aurais je une certaine autorité quasi matriarcale ?)
Madame veut partir illico presto avec armes et bagages (enfin les armes sont toujours dégainées) dans un foyer ,qu'il faudrait, soit dit en passant ,qu'elle commence déjà à chercher. Pour l'instant elle laisse les petits au papa (pourtant je sais qu'elle les adore ses deux petits). Ah oui, mais le papa il part à 6 heures au travail et ne rentre que vers les vingt heures, alors il n'apprécie pas. Alors c'est lui qui va partir, et il paiera le loyer et continuera de donner de l'argent pour les entretenir (là je sais qu'on peut le croire), sinon, sinon.... Allez les petits en route pour le Mali dans la famille...
Et moi je suis toujours debout, tel le fléau de la justice, penchant tantôt à droite, tantôt à gauche... et il semblerait que je sois crédible dans ce rôle. La conclusion du moment, papa partira, maman restera... Elle restera aussi avec moi la plus grande partie de l'après midi. Ah que n'ais je pas entendu !!! Il fallait que cela sorte. Mes pauvres oreilles n'en pouvaient plus, je sentais tous les muscles de mon corps (du moins ce qu'il en reste) se crisper, je m'épuisais au décours des minutes qui s'écoulaient et de sucroît cela affichait 26 degrés dans la pièce. Bien sûr je m'efforçais de calmer le courroux de la dame entrecoupé par des appels du Mali déjà au courant. Heureusement entre temps j'avais pu ingurgiter ma gardianne et ses frites ! Et pour tout vous avouer je l'ai accompagnée d'un verre de bordeaux rouge...
Ensuite, le répit, l'heure de chercher le petit à l'école. Je n'en revenais pas d'avoir retrouvé le calme. D'ailleurs, il semblerait que d'autres médiateurs m'aient relayés....j'en ai profité pour un petit kidnapping de l'aîné, enchanté, nous nous sommes distraits, détendus (enfin moi surtout bien sûr) en retrouvant les Pokemons, Spiderman, Batman sur l'ordi et visionner des photos. Adorable ce petit.
Mais je suis épuisée.......
- parce que c'est toujours triste qu'un couple se délite
- parce que cela fait remonter à la surface des souvenirs personnels si bien enfouis
- parce que vous vous dites que l'avenir de deux petits bout de chou est en jeu
- parce que, parce que....
(à cette heure, la situation a empiré.... Je crois qu'elle a un très gros problème... selon elle me voilà moi aussi envoütée..... par une sorcière)
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